Université. Lycéens et étudiants dans la rue pour s’opposer au « plan Etudiant » et à la sélection des universités.
Le 1er février ce sont plus de 20 000 lycéens et étudiants dans toute la France qui ont défilé contre la politique gouvernementale qui acte, sans la nommer, la sélection à l’entrée de l’université. Dans le cadre du plan Etudiant, des éléments de cadrage national sous forme d’attendus à l’entrée de chaque licence ont été dévoilés en décembre. Depuis, chaque université vote, en plus du cadrage national, ses propres attendus par filière. Les premiers votes promettent un sévère accroissement des inégalités dans l’accès aux études supérieures. Séjour linguistique, BAFA ou encore l’expérience professionnelle deviendraient des critères de sélection à l’entrée de certaines filières. Mais là aussi les étudiants se mobilisent. à ce jour, une dizaine d’universités se sont vues dans l’impossibilité de voter leurs attendus locaux grâce à l’occupation de leur CFVU (Commission de la Formation et de la Vie Universitaire) par des étudiants, des lycéens mais aussi des membres du personnel. C’est notamment le cas à Rennes, Orléans ou Lille.
APerpignan
A l’UPVD, les attendus locaux, votés le 23 janvier, ont été adoptés à 57% des voix. Les sept étudiants élus ont voté contre. Seules quatre filières ont fait remonter des attendus : droit, LEA, LLCER et STAPS. Deux d’entre elles (LEA et LLCER) avaient, par ailleurs, présenté ces attendus locaux sur le site Parcoursup avant même le vote du 23. On y retrouve la sélection sur les options de première et terminale pour entrer en droit, un quasi-trilinguisme (niveau B2 en espagnol et anglais) pour entrer en LEA et la détention du BAFA pour entrer en STAPS.
Rédigé le 08/02/2018
David Arabia