Quels ont été les moments clés de votre vie qui vous ont conduit vers la musique ?
Mon papa et mon grand frère sont musiciens amateurs. Je jouais à la guitare, basse et piano à la maison, mais ce sont des films comme “ O’Brother “, “ Walk the line” ou «Ray» qui m’ont réellement inspiré. J’ai commencé à jouer avec différents groupes, sans penser en faire un métier. En 2013, lors de mes études d’architecte, je travaillais dans la restauration rapide, j’ai vécu un braquage à main armée, ça a été un choc. Je pensais que j’allais mourir ! J’ai tout arrêté pour la musique, je me suis rendu compte que c’était ce qui me rendait heureux !
Y a-t-il des rencontres humaines qui ont permis l’évolution de votre projet ?
En arrivant à Clermont-Ferrand, je ne connaissais personne. Je suis allé à la rencontre du collectif de musiciens “ Flower Coast ” où je distribuais des flyers et collais des affiches. Ils m’ont entendu chanter, c’est là que nous avons travaillé ensemble. Nous sommes quatre, avec un claviériste-choriste, un batteur et un bassiste-guitariste-choriste. Par la suite, la coopérative De Mai, qui nous a programmés en première partie d’artistes tel que Morgane Héritage. Puis, lors de l’aventure “ The Voice ” j’ai rencontré Vivien Bouchet, ancien bassiste du groupe Kaolin, le réalisateur artistique de mon album. Frédéric Roz, qui tient la salle “ Le tremplin ” à Beaumont est mon référent, il m’a apporté une autre manière de ressentir la musique. Il y a tellement de personnes qui nous aident à évoluer !
Les choses sont allées très vite !
Quand je suis allé à la rencontre de la coopérative De Mai, je leur ai fait écouter trois titres. Ils m’ont de suite dit de préparer un set pour la première partie de Morgane Heritage. Ça m’a mis une pression positive qui m’a également poussé à me rendre à Paris, où j’ai joué dans le métro et des bars. Au même moment, je faisais des premières parties d'autres artistes.
Ce projet a connu des évolutions, remettant en question m’a façon de composer. La musique est perpétuellement en mutation…
Le dernier album “Slide back” est sorti en 2019. Vos textes sont riches d’histoires à l’image des blues men !
J’aborde mes expériences, avec la conscience que nous ne sommes pas seuls à vivre des moments difficiles. Il y a toujours une note d’espoir ! “ Everybody, Anybody”, est une chanson qui parle de combativité et “ Go back home ” est un titre particulièrement émouvant pour moi. Cet album à l’atmosphère pop-soul, a été pensé avec Vivien qui avait précédemment apporté des sonorités plus électros que nous voulions incorporer. Il est construit comme neuf photographies, où chaque chanson à sa propre force, entre soul, rock, jazz et hip-hop.
Depuis le début d’année, quels sont les retours que vous avez du public ?
C'est très agréable à vivre en live. Nous avons commencé à jouer dans de nombreux festivals et fait de belles scènes comme l’Olympia ou la Cigale. Défendre les chansons en concert, est ce moment essentiel que j’ai envie de vivre et de partager avec les gens. Depuis cet été on prend vraiment du plaisir, on se détache de l’aspect technique pour jouer avec plus librement. Une belle tournée nous attend encore jusqu’à la fin de l’année.
Le 7 novembre vous serez à Elmediator à la rencontre du public des Pyrénées-Orientales !
C’est une première à Perpignan. Ça va être une découverte et un plaisir de nous rapprocher de la frontière espagnole. En concert nous invitons à voyager dans des émotions contrastées, avec des titres sensibles, comme “Go back home” qui aborde le fait que je n’ai jamais eu vraiment de maison, un autre évoquant les premières minutes où j’ai porté mon fils dans mes bras… Et des morceaux plus festifs et dub comme “Dream maker”.
L’idée est d’être dans l’échange et la générosité !