Débats. Le dirigeant communiste Guillaume Roubaud-Quashie appelle à contrer l’offensive de Macron et du MEDEF.
Point d’orgue des débats, l’intervention de Guillaume Roubaud-Quashie. Il y décrivait la situation politique en France et ses enjeux en ce début d’été, période « propice aux mauvais coups ». Face à l’offensive de Macron et du MEDEF, la mobilisation s’impose.
Mettre en place la contre-offensive c’est, notamment, agir sur deux fronts: la contre-réforme des retraites et la menace de privatisation des aéroports de Paris. Pour la première, il faut montrer comment « la gigantesque révolution technologique a conduit à multiplier par quatre les richesses produites chez nous» et donc réfuter la doxa macronienne selon laquelle on ne peut plus payer les retraites. Concernant ADP, il importe de se saisir du référendum « arraché» car Macron parie sur son échec.
Autres combats, les services publics, stigmatisés par le pouvoir, il faut les « repenser» et l’environnement qui exige « des actes concrets. » Les communistes proposent « d’impulser une grande politique de transports en commun » et de faire avancer « la rénovation thermique et énergétique des bâtiments. » Globalement il faut dire stop à la toute puissance du capital car « il n’y a pas d’écologie qui n’affronte pas le capital ». ll a conclu par ces deux vers d’Aragon:
« Impossible est un mot banni de notre terre
Ce que vous redoutez est à votre merci ».
Brocéliande 1942.
L’avenir du PCF en débat
Du public sont venues des questions sur l’avenir du PCF suite au faible score aux élections européennes, ou la mise en cause des traités européens et l’exemple édifiant du train primeurs...Une représentante des Gilets jaunes alertait sur les lois liberticides et l’interdiction de manifester.
G.Roubaud-Quashie notait que les idées ultralibérales, sur les privatisations, notamment, ont reculé, reste à savoir pourquoi cela n’a pas de traduction électorale. Autre constat: les idées d’extrême droite ont grandi dans le pays, mais l’antifascisme n’est pas mort. Le score du RN est lié au sentiment « qu’on n’y arrivera pas», pourtant le capitalisme n’est pas en capacité de répondre aux besoins de l’humanité comme le logement, la santé... Manque « une perspective majoritaire, à même de changer les choses, dans le rassemblement, sans volonté hégémonique.» Quant à l’avenir du PCF, « il sera celui que le peuple lui donnera, c’est une question importante pour la société, à nous de faire la démonstration de notre utilité. »
Rédigé le 04/07/2019
Nicole Gaspon