éducation. Pas de moyens supplémentaires pour répondre à l’exigence du gouvernement de dédoubler les CP et CE1 en REP et REP+. De nombreuses fermetures de classes sont donc prévues.
Depuis le 1er février, les mobilisations des écoles contre les fermetures de classes, notamment dans les hauts cantons, se multiplient. A noter qu’elles ont commencé une semaine avant le comité technique du 7 février censé annoncer les ouvertures et fermetures de classe. Il est vrai que l’équation est difficile pour le Directeur académique de l’Education nationale (DASEN). S’il veut répondre aux exigences du gouvernement de dédoubler les CP et CE1 en REP et REP+, très majoritairement situés en zone urbaine, il ne peut que fermer le plus grand nombre de classes possibles en milieu rural et périurbain. Bien sûr, toutes les fermetures proposées aux maires des communes concernées n’auront pas lieu. Cela dépendra de la mobilisation locale. D’où l’intérêt pour l’administration de sonder la «grogne» avant les propositions définitives de fermetures. Les écoles des hauts cantons ont été les premières à se mobiliser avec la perspective de 4 fermetures de classes. Un collectif «sauvons nos classes» a même été créé. Puis les écoles du Conflent, et de la périphérie de Perpignan se sont mobilisées pour dénoncer la dégradation des conditions d’enseignement à l’aune de ces suppressions. Si le DASEN ne propose que trois ouvertures, le SNuipp, syndicat majoritaire dans le 1er degré, demande une quinzaine d’ouvertures, partout où les effectifs dépassent 27,5 élèves par classe. Seuil d’ouverture fixé par l’administration (contre 25,5 il y a quelques années). Face à ces chiffres, on peut se demander où est passée la «prioritéau primaire» affichée par le ministère.
Photo ©Jos.P.
Rédigé le 08/02/2018
A.-M. Delcamp